On se lève un matin et ça y est, c’est la pandémie. Au tout début, on ne se pose pas trop de questions, on attend d’en voir les impacts.
Puis c’est l’organisation, la réorganisation…le chaos quoi! On nous dit: « faut être prêts », mais prêts pour quoi?
Maintenant je sais…. prêt à se donner, à donner, à consoler, à retenir nos larmes, à être submergés. Il faut être prêts à se battre, à tomber, à se relever, à continuer. C’est une prise de conscience de notre fragilité, on doit faire preuve d’humilité, on doit repousser nos limites mais en même temps les préserver, on prend conscience de notre infinie petitesse.
On entre alors dans une spirale qui nous blesse, nous frappe. C’est un dégât émotionnel dans nos vies personnelles et professionnelles. C’est une tempête qui balaie nos repères, on perd l’équilibre, notre ciel devient noir. Le plus difficile à supporter c’est l’inquiétude de notre équipe, les larmes, le découragement, la compréhension de leur peur d’en être témoin. Il faut que le bateau avance. On se lève chaque matin en se demandant quelle sera la prochaine mauvaise nouvelle.
On arrive non sans heurt à prendre une vitesse de croisière, on retrouve petit à petit le soleil.
Heureusement, dans ce bouleversement, certaines personnes ont su faire la différence avec une visite à l’unité, un petit texto d’encouragement ou un appel. Je n’ai jamais connu un tel élan de solidarité et de collaboration dans mon équipe. Le dynamisme, la grande cohésion et la résilience de l’équipe du 19e Sud a fait toute la différence, un réel succès.
Oui, un succès; nous avons réussi à retrouver un certain équilibre… entre le chaud et le froid…
Martine